Suivant le contexte dans lequel on se trouve, nous jouons tous des rôles.
Nous modifions plus ou moins notre comportement et l’image que nous voulons montrer de nous. En sommes, nous portons des masques qui nous définissent ou nous protègent. Nous les utilisons pour obtenir une certaine reconnaissance, un statut, un rôle. Nous sommes tour à tour, la séduction, le courage, l’autorité, la sensibilité, la pédagogie…
Derrière ces masques que l’on offre à voir aux autres se cachent nos peurs, nos doutes et nos victoires ; notre personnalité intime et profonde que nous ne réservons qu’à nos plus proches.
On a tous attendu, à un moment de notre existence, un appel qui pourrait changer notre vie ; une proposition de job incroyable, la déclaration d’amour qui nous a toujours manqué, une offre alléchante ; la grande nouvelle qui influerait sur le cours de notre existence qui nous apporterait cette reconnaissance tant attendue. Pour de nombreux comédiens suisses romands, cet appel, c’est bien souvent un rôle important au cinéma.
Mon histoire
Il y a 10 ans, un appel pour passer un casting dans une grosse production internationale a déclenché de nombreuses espérances en moi. Ma carrière de comédien de théâtre allait-elle se transformer en celle d’un acteur de cinéma à la renommée internationale ?
Quand j’ai appris que le rôle qui m’était proposé était celui d’un monstre dans un film d’horreur, je me suis d’abord demandé ce qui avait retenu l’attention du réalisateur sur ma photo de profil. Puis, j’ai réalisé que le lancement de ma carrière allait être plus compliqué que prévu.
Cette expérience m’a forcé à porter physiquement un masque plus de 10 heures par jour, changeant mes rapports avec les autres intervenants du tournage. Pour nombre d’entre eux, je n’étais plus Julien Opoix mais la Créature Massive.